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Politique Subie VS Politique Choisie

Lors des élections, l’électeur à le choix entre plusieurs candidats, chacun porteur d’un programme. Chaque programme est donc porté par une seule et même équipe. Cette situation n’est que d’un très faible intérêt démocratique.

Pour mieux expliciter l’inconvénient de la situation, il est intéressant de faire un parallèle avec les chefs d’orchestre et la musique classique.

Un passionné de musique classique va choisir l’œuvre qu’il va écouter en fonction de son compositeur, mais aussi en fonction du chef d’orchestre qui dirige l’interprétation de l’œuvre. Le choix se fait de façon séparée d’abord sur l’œuvre, rédigée par un compositeur donné, donc sur un programme préalablement définit, c’est bien le programme qui oriente de façon primaire le choix. Seulement dans un second temps le choix se porte sur le chef d’orchestre et son orchestre, dans certains cas cela peut aller jusqu’au choix du ou des musiciens, donc sur le candidat sensé mettre en application le programme, c’est a dire sa capacité et celle de son équipe a interpréter le plus justement le programme sélectionné au départ.

Un véritable passionné d’un compositeur est très exigeant sur le choix de l’interprétation faite de l’œuvre, il se doit d’en être de même pour ce qui est de la politique, de permettre a l’électeur d’exprimer de la sorte ses exigences programmatiques, mais aussi de mise en œuvre du programme.

La dissociation du choix entre le programme et le candidat aurait pour effet immédiat de redonner ses lettres de noblesse a la Politique et obligerait les politiciens, ces spécialistes de « la politique politicienne », grands adeptes de « la langue de bois », de revoir intégralement leurs stratégies de communication, remettant au cœur des programmes l’intérêt réel des citoyens qu’ils sont censés servir.

Cette simple séparation entre le vote sur le programme et celui sur les candidats aux postes de responsabilité rendrait légitime et indispensable un contre-pouvoir citoyen chargé de contrôler la bonne exécution des mandats électoraux. La transparence, tant appelée a corps et a cris par l’ensemble de la classe politique, s’imposerait alors de façon naturelle.

La mise en œuvre de ce fonctionnement fait parti d’une transition a mettre en place afin de modifier le fonctionnement de la société pour le faire passer d’un mode « dominant/dominé » vers une égale implication de tous, de façon pérenne et acceptée par tous.

Sécurité VS Sureté

La confusion est volontairement entretenue entre la « sécurité » et la « sureté », tant par les élus que par la presse qui les relaye. La confusion est telle qu’il est utile de faire un petit rappel.

La « sécurité » concerne la prévention des accidents et la gestion de leurs risques.

La « sureté » concerne la prévention et la gestion des risques d’agression sur les personnes.

Passé ce petit rappel, le constat est clair, la sécurité étant une thématique porteuse car concernant tout le monde, la retranscription des agressions étant très vendeuse médiatiquement, la juxtaposition  du terme « sécurité » à la définition de « sureté » s’est faite d’autant plus rapidement que porté par les médias audio-visuels et la presse a sensation.

Les personnalités politiques mises en avant par les médias, conseillés par ces prétendus experts en communication, rivalisent d’ingéniosité dans le choix de leur vocabulaire et de leurs expressions pour s’offusquer, dénoncer et stigmatiser des incidents qui restaient au rang de faits divers il y a de cela quelques années.

Cet habile détournement médiatique détourne l’attention des citoyens des manquements a leurs devoirs de ces « responsables politiques », car en effet, du côté « sécurité » réelle, les choix sont plutôt étonnants, les volontés affichées sont de l’ordre de la prétention de dompter la nature, d’attendre que l’accident, voir la catastrophe arrive pour réagir. La tendance est à laisser l’entretient des infrastructures en suspend pour pouvoir jouer les chevaliers servants médiatiques, aller tirer des larmes aux spectateurs et consoler les victimes a coût de promesses d’investissements onéreux pour « réparer » les dégâts.

Sous prétexte d’économies, de réduction des coûts, les actions d’entretien, de prévention sont réduites au minimum, malheureusement, et bien que cela se vérifie systématiquement, les coûts de réparations sont toujours bien supérieurs aux coûts d’entretiens et de préventions nécessaires cumulés.

Le sommet est atteint quand, sous prétexte de rentabilité financière, les études de risques et d’impact, ainsi que la révision de certains documents d’urbanismes, sont volontairement biaisés de façon a rendre systématiquement un avis favorable aux projets, pour, en cas de catastrophe qui fini tôt ou tard a survenir, s’émouvoir sur le sort des victimes.

Justice VS Jugement

Tout justiciable s’entend un jour dire l’adage : « Nul n’est sensé ignorer la loi. »

Cela mène trop souvent a l’interprétation que chacun est sensé connaitre la loi. Cette interprétation est d’autant plus rapide que facile, car en réalité elle arrange bien des professionnels de la justice que de la police.

Une interprétation un peu plus juste serait que nul n’est sensé contrevenir a la loi, ignorer s’interprétant dans ce cas comme agir volontairement comme si la loi n’existait pas. Encore faut-il que la loi soit bien faite de façon a ne pas créer volontairement ou non des situations litigieuses.

La loi se doit donc d’être claire, logique, équitable et protégeant l’intérêt commun.

Les textes de lois, dans leurs premiers articles, répondent assez bien à ces obligations, mais le diable se cachant dans les détails, les amendements, les exceptions crées, les failles dans certains cas aménagées, les textes d’application ou de retranscription, quand ils sont promulgués, laissent régulièrement apparaitre des failles ou des interprétations possibles.

Les différents échelons législatifs, allant du local a l’européen en passant par le national, sont autant de nivaux de brèches possibles, de failles potentiellement aménagées ou aménageables. La multiplications des textes législatifs ou règlementaires, complétés par la multiplication des strates pouvant légiférer, mettent à mal la robustesse du système législatif français.

Le ressenti est que tout est fait pour compliquer la loi, a tel point qu’il est possible de contrevenir a la loi tout en cherchant a s’y con former.

Le fonctionnement de la justice en est l’illustration. Pour la préparation du jugement, les avocats rédigent leur mémoire de défense, citant les lois et articles auxquels ils souhaitent se référer. Ce sont principalement ces mémoires respectifs qui vont orienter le résultat du jugement, il dépend de fait des compétences respectives des avocats.

Il n’es pourtant pas rare que les avocats négligent délibérément les arguments de leurs clients, se focalisant trop souvent sur les jurisprudences car selon certains la seule façon de faire valoir au mieux les droits de leurs clients. Imposer de fait une stratégie de défense qui ne correspond pas a la volonté du client prive le justiciable d’une partie de ses droits, d’autant que les arguments écartés peuvent s’avérer primordiaux a postériori, mais trop tard.

Les jugements rendus de la sorte ne peuvent vraiment se prévaloir de rendre justice, tout justiciable n’est donc de fait pas égal devant la justice, mais trop nombreux sont ceux qui s’en accommodent, les qualités théâtrales de l’avocat ayant souvent plus de poids que les lois resté sous silence.

Electeurs VS Elus

Un élu doit son statu a ses électeurs, de fait il se doit de remplir ses fonctions de façon a servir ses électeurs, l’élu doit être au service des électeurs.

De part un habile jeu stratégique, un certains nombre d’élus ont mis un place un système de clientélisme visant a leur assurer leur ré-élection systématique. De par ces pratiques ces élus ont tout simplement inversé les rapports qui sous tendent les relations élus/électeurs, ils ont transformé leurs électeurs en leurs obligés.

C »est ce système de clientélisme qui permet aux baronnies politiques de s’installer et de se maintenir en place.

De par leurs fonctions les élus se doivent de rendre des services a leurs électeurs, mais il leur est facile de faire pression sur les électeurs a qui ils rendent ces services, qui sont en réalité un dû, afin de se constituer un corps électoral fidèle. Cela passe par l’attribution de logements sociaux, d’emplois dans les différentes collectivités territoriales, de subventions a des associations, de validation de permis de construire…

Les critères d’attribution de ces droits sont dont bafoués au profit de ces chefs de clans. Ces dérives sont permises par les bénéficiaires, les électeurs, qui acceptent de se placer dans la position d’obligés.

C’est en parti la méconnaissance des lois, des droits et devoirs de chacun que la majorité de ces électeurs se font prendre dans ce jeu. Le manque de transparence des commissions d’attribution renforcent cette relation « dominant/dominé ».

C’est le comportement des électeurs qui définit le degrés de pouvoir et de liberté qu’ils veulent donner aux élus.

en complément à : programme vs candidat