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Revendications VS Actions

Quand on parle de revendications, la première chose qui vient en tête est le social, cela s’explique historiquement par les lutes acharnées pour obtenir ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui « les acquis sociaux ».

Mais tout le monde a des raisons de revendiquer. Généralement les raisons sont propres a ces individus, plus rarement elles concernent l’intérêt collectif. Toutefois, les raisons propres a chacun peuvent être, et d’ailleurs les sont dans bien des cas,  communes à un groupe plus où moins important.

Si ces individualités se décident à porter ensemble ces revendications individuelles, leurs motivations peuvent diverger, certains imposent leur point de vue, d’autres préfèrent rester en retrait, ce jeu amène a différencier les revendications officieuses de chacun, des revendications officielles du groupe.

De par l’éducation individualiste de ses membres, le groupe préfère ainsi se battre pour des intérêts individuels plutôt que pour l’intérêt collectif, combien même l’intérêt collectif peut apporter plus sur le long terme. Les décisions et actions qui en découlent sont guidées par cet espoir de gain a court terme, et le plus remarquable est que plus le gain est petit plus la victoire est fêté comme grande.

Ces groupes deviennent vite des tribunes opportunes pour les personnes en mal de reconnaissance, elles s’en servent pour apparaitre au grand jour, et dans certains cas, avoir des promotions sociales. L’exemple par excellence est le cas des délégués syndicaux, qui en définitive travaillent plus leur relationnel avec le patronat que la défense de l’intérêt de leurs adhérents. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’un employé ambitieux utilise cette voie pour devenir cadre, puis arrêter tout syndicalisme.

C’est l’individualisme social qui permet l’installation de ces rapports dominants/dominés, tant combattus, jusque dans les groupes qui prétendent lutter contre cela avec le grand acharnement. Les intérêts privés passent ainsi avant les droits de chacun, du moment qu’une minorité est satisfaite.

Justice VS Jugement

Tout justiciable s’entend un jour dire l’adage : « Nul n’est sensé ignorer la loi. »

Cela mène trop souvent a l’interprétation que chacun est sensé connaitre la loi. Cette interprétation est d’autant plus rapide que facile, car en réalité elle arrange bien des professionnels de la justice que de la police.

Une interprétation un peu plus juste serait que nul n’est sensé contrevenir a la loi, ignorer s’interprétant dans ce cas comme agir volontairement comme si la loi n’existait pas. Encore faut-il que la loi soit bien faite de façon a ne pas créer volontairement ou non des situations litigieuses.

La loi se doit donc d’être claire, logique, équitable et protégeant l’intérêt commun.

Les textes de lois, dans leurs premiers articles, répondent assez bien à ces obligations, mais le diable se cachant dans les détails, les amendements, les exceptions crées, les failles dans certains cas aménagées, les textes d’application ou de retranscription, quand ils sont promulgués, laissent régulièrement apparaitre des failles ou des interprétations possibles.

Les différents échelons législatifs, allant du local a l’européen en passant par le national, sont autant de nivaux de brèches possibles, de failles potentiellement aménagées ou aménageables. La multiplications des textes législatifs ou règlementaires, complétés par la multiplication des strates pouvant légiférer, mettent à mal la robustesse du système législatif français.

Le ressenti est que tout est fait pour compliquer la loi, a tel point qu’il est possible de contrevenir a la loi tout en cherchant a s’y con former.

Le fonctionnement de la justice en est l’illustration. Pour la préparation du jugement, les avocats rédigent leur mémoire de défense, citant les lois et articles auxquels ils souhaitent se référer. Ce sont principalement ces mémoires respectifs qui vont orienter le résultat du jugement, il dépend de fait des compétences respectives des avocats.

Il n’es pourtant pas rare que les avocats négligent délibérément les arguments de leurs clients, se focalisant trop souvent sur les jurisprudences car selon certains la seule façon de faire valoir au mieux les droits de leurs clients. Imposer de fait une stratégie de défense qui ne correspond pas a la volonté du client prive le justiciable d’une partie de ses droits, d’autant que les arguments écartés peuvent s’avérer primordiaux a postériori, mais trop tard.

Les jugements rendus de la sorte ne peuvent vraiment se prévaloir de rendre justice, tout justiciable n’est donc de fait pas égal devant la justice, mais trop nombreux sont ceux qui s’en accommodent, les qualités théâtrales de l’avocat ayant souvent plus de poids que les lois resté sous silence.