Politique Subie VS Politique Choisie

Lors des élections, l’électeur à le choix entre plusieurs candidats, chacun porteur d’un programme. Chaque programme est donc porté par une seule et même équipe. Cette situation n’est que d’un très faible intérêt démocratique.

Pour mieux expliciter l’inconvénient de la situation, il est intéressant de faire un parallèle avec les chefs d’orchestre et la musique classique.

Un passionné de musique classique va choisir l’œuvre qu’il va écouter en fonction de son compositeur, mais aussi en fonction du chef d’orchestre qui dirige l’interprétation de l’œuvre. Le choix se fait de façon séparée d’abord sur l’œuvre, rédigée par un compositeur donné, donc sur un programme préalablement définit, c’est bien le programme qui oriente de façon primaire le choix. Seulement dans un second temps le choix se porte sur le chef d’orchestre et son orchestre, dans certains cas cela peut aller jusqu’au choix du ou des musiciens, donc sur le candidat sensé mettre en application le programme, c’est a dire sa capacité et celle de son équipe a interpréter le plus justement le programme sélectionné au départ.

Un véritable passionné d’un compositeur est très exigeant sur le choix de l’interprétation faite de l’œuvre, il se doit d’en être de même pour ce qui est de la politique, de permettre a l’électeur d’exprimer de la sorte ses exigences programmatiques, mais aussi de mise en œuvre du programme.

La dissociation du choix entre le programme et le candidat aurait pour effet immédiat de redonner ses lettres de noblesse a la Politique et obligerait les politiciens, ces spécialistes de « la politique politicienne », grands adeptes de « la langue de bois », de revoir intégralement leurs stratégies de communication, remettant au cœur des programmes l’intérêt réel des citoyens qu’ils sont censés servir.

Cette simple séparation entre le vote sur le programme et celui sur les candidats aux postes de responsabilité rendrait légitime et indispensable un contre-pouvoir citoyen chargé de contrôler la bonne exécution des mandats électoraux. La transparence, tant appelée a corps et a cris par l’ensemble de la classe politique, s’imposerait alors de façon naturelle.

La mise en œuvre de ce fonctionnement fait parti d’une transition a mettre en place afin de modifier le fonctionnement de la société pour le faire passer d’un mode « dominant/dominé » vers une égale implication de tous, de façon pérenne et acceptée par tous.

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